Obscurescence ou Clairvoyance
Envie de tout arreter, de partir, nouvelles horizons, ennui, souvenirs, dépression, relents d'irraison funeste ?
Chercher un sens à tout ça sans jamais le trouver et avancer en aveugle, sans jamais un repère, de pas si timides et si peu assurés.
Quand tout autour le bonheur est frivole frappant ça et là, au hasard, les compères, et qu'en seul épargné, mon existence s'étiole.
J'ai arrété d'attendre, et d'ailleurs à quoi bon ce n'est pas des amis, même aimants en frères qu'ont réclamé en vain mes dernières illusions.
Et tous ces reves lucides qui hantent mes nuits, les rendant dangereuses, me poussant à la plume comme un vampire va au sang, jusqu'a ce que d'un un cri lointain si vivant et malsain, je me sente invoqué comme tiré par la main, et dans un sommeil lourd je m'abandonne enfin, me libérant de tout jusqu'à demain matin.
Un jour je prendrai tout ça et je le rendrai dans le vent, comme on gerbe une cuite au grand air. Pour l'instant c'est à vous, mais pour combien de temps.
J'avance, et je bois des paroles, sensible et fier, touché vif et infidèle, timide, fausse confiance en soit, je me promène depuis peu dans ce que vous appelez votre sphère, et doucement je me transporte, des fois dans vos vies, des fois dans vos troubles, dans vos joies, vos tout, vos rien, je me sent si petit, mais bien moins incompris, avec vous j'ai peur, j'ai froid, j'ai faim, je pleure, je sourrit, et des fois je me remet a croire, il m'arrive même d'y aimer...
Et apres les (remises en) questions existencielles, les longues plaidoieries des amies "bonsconseils", les déjà vus lubriques, les presques vus cyniques, fantasmes d'un passé arrangé, mythomanie mémoire sélective; après tout ça donc j'ai cessé de croire et d'attendre, j'ai fini de donner sans prendre et, par procuration, à travers vos récits quotidiens, je me suis remis à vivre, j'ai arrété de mourir seul, au son du reveil matin.
Et pour ça je voulais vous remercier, que vous soyez jeune homme et dérangé (tu me manques toi), un Démocrite ataraxe du 21ieme siecle, une folle privative et talentueuse (bien que tu doutes encore), qu'il yait quelque chose à ton propos, que tu soit reine en ton pays, que les murmures que tu transmet ne soient plus les tiens, que tu vienne le matin ou le soir ou a 5:22, que ton nom résone, que tes mains frissonent, une princesse, une demoiselle en dentelles, ou que tu sois un mix au milieu de tous ces gens là, et vous tous, vous les autres... J'ai vécu grace à vous, bien caché dans les ombres, et même sans la lune, jours apres jours, nuit apres nuit.
Aujourd'hui c'est à moi de partager mes ombres et mes nuits sans lunes. D'un pas peu assuré, qui touche a peine par terre.
Je ne promet pas que ça va durer mais fallait y arriver, j'ai besoin de donner un peu de moi, alors le voila, sur fond d'impressionisme* je ne sais faire que comme ça... pour l'instant, quelques instants.
* (merci a celui qui me souffle les mots justes, ça vous évite les associations évasives qui le font tant se moquer)
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